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Prédication du Dimanche 04 Octobre 2020

Texte biblique :Ésaïe 5 : 1-7 ; Philippiens 4 : 6-9 ; Matthieu 21 : 33-43.

Prédicateur : PPDP NGUEMDJO N. Virginie Laure. 

 

Thème : Les vignerons homicides ou parabole des mauvais vignerons.

 

Depuis quelques dimanches déjà, le Seigneur utilise des paraboles sur le Royaume des cieux pour édifier son peuple et susciter la foi chez ceux qui doutent encore de son plan de paix et de bonheur pour l’humanité. Les scandales de tous ordres et les offenses que les personnes s’infligent sans cesse font partie de la vie de tous les jours. Il n’y a d’ailleurs qu’à lire un journal ou regarder le journal télévisé du matin ou du soir ou encore regarder dans l’entourage pour s’en rendre compte. Les difficultés quotidiennes sont inévitables parce que selon les Écritures, l’humanité est une race déchue et pervertie mais accueillis par la patience du Seigneur et sa Grâce. Cette Grâce qui toujours surabonde là où le péché abonde.

Les vignerons homicides ou parabole des mauvais vignerons contient deux infractions punissables par la justice humaine et divine :

  • Coups et blessures pour les premiers envoyés.
  • Homicide volontaire, naturellement avec prémédication.

L’évangéliste Matthieu décrit successivement, un peu comme s’il voulait superposer les actions abjectes commises par les vignerons dans cette parabole. Ces vignerons ne sont que les administrateurs des biens et devraient œuvrer en cette qualité dans la vigne : mais puis qu’ils avaient l’intention de prendre de force ce qui ne leur appartient pas, ils ont brillé par leur incapacité, leur révolte, leur haine et pour finir leur homicide.

C’est Marc qui en fait une hiérarchisation. Pour lui les trois serviteurs viennent séparément réclamer le dû du propriétaire : les vignerons « battent » le premier, « lapident » le deuxième, et « tuent » le troisième. C’est ainsi que les chefs religieux juifs ont traité de nombreux prophètes de l’Ancien Testament et Jean-Baptiste dont nous connaissons le sort dans le Nouveau Testament.

Cette hiérarchisation apparente, ne signifie pas que le Seigneur hiérarchise les péchés des hommes mais tout simplement que, seul Dieu peut stopper la folie des êtres humains et leur cruauté. S’il ne le fait pas encore pour l’instant, c’est parce qu’il use de sa patience bien au-delà de toute compréhension humaine.

Il nous arrive de nous interroger : pourquoi les « méchants » semblent vivre plus longtemps que les « bonnes personnes » ? En effet, quel père peut pardonner facilement l’assassinat de son fils unique, son héritier ? Dieu le Père l’a fait. Il use de patience envers le pécheur, parce qu’il aime le pécheur mais il déteste son péché. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, quel que soit ton péché actuellement, le Seigneur use de patience envers toi, parce qu’il t’aime, mais, il déteste ton péché. Sa patience à un seul objectif : ta repentance, que tu te dépouilles du « Viel Homme », pour revêtir l’Homme nouveau et devenir une créature nouvelle. Car, cette patience du Seigneur aura une fin un jour, peut-être déjà au moment où, le Seigneur te rappellera à lui, ce sera la fin de sa patience pour toi ou, lorsque tu perdras ton emploi, tes biens matériels ou ton confort, ou un enfant, même si je ne souhaite cela à personne ! Dieu utilise les circonstances de notre vie et celles de nos semblables pour nous enseigner et nous révéler les obstacles de notre vie qui nous empêchent de grandir dans notre relation avec lui.

Deux grands enseignements sont communiqués à travers cette illustration saisissante du Fils de Dieu. Cette dernière révèle d’abord la gravité du rejet du Fils de Dieu par les dirigeants d’Israël. Car, « c’était d’eux que Jésus parlait » (v45) lorsqu’il décrivait les vignerons. Elle est aussi une révélation franchement étonnante de la patience de Dieu, notre Dieu. La parabole des deux fils était basée sur une situation de la vie courante. On voit tous les jours des fils rebelles et d’autres qui sont hypocrites. Mais la parabole des mauvais vignerons décrit une situation invraisemblable. Jamais on ne permettrait de tels crimes, perpétrés par des employés. Une patience aussi extraordinaire envers de si méchants individus est inaccessible à l’homme. La parabole nous rappelle d’une façon inoubliable que Dieu est « lent à la colère » et « riche en bonté et fidélité » (Ex 34:6). La désignation d’Israël comme une vigne était assez courante dans l’Ancien Testament et cette description rappelle celle d’Ésaïe 5:1-7, où il est dit : « La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël ». Ces passages de Matthieu et Ésaïe, montrent le grand soin que Dieu a pris de son peuple, privilégié parmi toutes les autres nations (Ex 19:5, 6). Le Maître avait tout fait pour protéger et cultiver sa vigne. Mais le privilège implique aussi la responsabilité. Et à ce titre, il avait le droit de recevoir du fruit de sa vigne en retour. Dans le passage d’Ésaïe, la vigne était fautive ; ici, Jésus met la faute sur les conducteurs spirituels. Ceux qui devaient être des économes fidèles (1Co 4:1-2) s’avéraient indignes de leur Maître, violents, et égoïstes, même avec ce qui ne leur appartenait pas.

 

Jésus laissa à ses auditeurs le soin de compléter la parabole et du même coup de se condamner par leur propre bouche. Et comme le disait un théologien : « Dieu ne condamnera personne qui n’ait été condamné par sa propre conscience. Car, Dieu a placé dans chaque homme son trône de jugement, et par l’homme il juge l’homme ». D’une part, nous jugeons et sommes prompte à condamner, et d’autre part, c’est nous qu’on juge et qu’on condamne. Et l’Apôtre Paul ajoutera: « Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses » (Ro 2:1). Citant le Psaume 118:22, le Seigneur fit l’application de la parabole, au grand dam des dirigeants. L’origine de son autorité (v23) était donc établie, en tant que Fils de Dieu, héritier, et « pierre angulaire ». Son rejet par sa génération marqua le rejet de cette génération par Dieu, et sa destruction imminente : « Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera ». Par contre, cette pierre rejetée deviendra la fondation d’une autre bâtisse, l’Église de Jésus-Christ, « l’eclesia », qui elle, sera cette nation (1P 2:9) à qui le royaume sera donné. J’aime particulièrement cette parabole parce qu’elle se distingue de toute les autres par son caractère allégorique (représentatif) : la vigne, c’est Israël (Psaumes 80:9-17 ; Ésaïe 5:7 ; Jérémie 2:21), le propriétaire, c’est Dieu, les vignerons sont les chefs d’Israël, les serviteurs sont les prophètes ; le Fils unique et héritier, c’est Jésus le Christ. Les autres éléments de la parabole (le mur, le pressoir, la tour) ne semblent pas avoir de signification propre. Et l’évangile selon Marc 12:12 montre que ceux qui se sont sentis visés par cette parabole étaient en premier lieu « les chefs des prêtres, les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple » (Marc 11:27). Peut-être parce qu’ils avaient cette latitude et la compétence pour juger et condamner le peuple, la loi la leur conférait.

 

Le message de cette parabole est que notre Dieu est extrêmement patient, mais le temps favorable touchera à sa fin. Jésus insiste sur le sort des propriétaires indignes en rappelant à ses auditeurs les paroles du Psaumes 118,11-23. La pierre rejetée symbolise le roi, la nation d’Israël. Bien que le roi ou la nation fussent méprisé par les puissants de ce monde, Dieu se servit de cette pierre rejeté comme fondement du nouvel ordre mondial. Dieu a justifié ce choix par sa résurrection. Ceux qui rejettent le Seigneur sont comme des vases d’argile qui se brisent lorsqu’ils se heurtent à cette pierre ou lorsque la pierre les écrase. Chacun et chacune de nous a reçu de Dieu un vignoble : nos familles, notre travail, nos communautés chrétiennes, notre Eglise, notre pays, notre environnement, en font partie. Dieu n’exclut personne de sa vigne : certains s’excluent d’eux-mêmes en refusant de cultiver la vigne avec les dons qu’ils ont reçue. Voici quelques images des attitudes des ces vignerons que certains d’entre nous adoptent souvent consciemment ou inconsciemment. Nous constations, qu’il y a une catégorie de personnes qui passe toute une vie à convoiter le succès et la prospérité des frères et sœurs comme ces vignerons ; d’aucuns vont plus loin, ils sont convaincus que tout ce qui bon sur cette terre doit leur arriver seulement à eux et en premier et à personne d’autre, ils ont tendance à vouloir détourner le projet de Dieu, compromettre un destin, arracher des biens à autrui et malheureusement la distance n’est jamais trop longue entre la convoitise sauvage qui anime certains et un meurtre.

 

Que d’histoire invraisemblable d’homme qui assassine leur épouse pour une autre et de cas de femmes qui en finissent avec leur époux pour un autre homme ! Que d’enfants spirituellement emprisonnés, par des adultes qui les ont attaché spirituellement et détruit. Au cours de cette année 2020, les parents ont beaucoup souffert psychologiquement y compris les enfants à cause de cette pandémie covid-19. Ils ont prié pour leur enfant, non seulement pour que le Seigneur leur épargne d’être infecté par le virus, mais aussi, pour que leurs enfants réussissent à leurs examens. Ils ont prié pour que leur fille et fils en âge de se marier, se marient effectivement et donnent naissance. Mais certains, lorsqu’ils ont appris que l’enfant de leur frère ou sœur en Christ avait réussi à un examen : (Doctorat, Master, Licence, Bac, Probatoire, BEPC…etc), c’est la jalousie qui s’est emparée d’eux. Ils ont eux aussi prié pour tout ceci arrivent à leurs propres enfants, mais quand ils ont appris que le Seigneur avait visité et béni leur sœurs, leur frère soit : avec l’obtention d’un diplôme, la prospérité, une promotion au travail, la célébration d’un mariage, l’arrivée d’un enfant,…etc, ils se sont mis en colère par jalousie.

 

Il y a des cas, ou certains sont allé jusqu’à penser pouvoir attacher physiquement ou spirituellement la bénédiction des autres !, toi qui adopte souvent de telles attitudes, tu n’es pas différent des mauvais vignerons et ce sont tes propres enfants que tu détruis inconsciemment, que tu attaches, mais qui va alors les détacher, si c’est toi qui les attache en faisant du mal aux enfants des autres. Si tu ne changes de vie pour t’en remettre à Dieu qui peu tout, tu cours aussi le risque de subir le même traitement que ces mauvais vignerons qui se sont condamné eux-mêmes devant le Seigneur.

 

Dans ce monde, nous ne sommes que des gestionnaires : tu n’es qu’un gestionnaire des biens que le Seigneur t’a confié pendant ton séjour sur la terre des vivants. C’est pour cela que personne n’emporte rien lorsqu’il quitte cette terre. Dieu m’appelle à produire de bons fruits dans mon petit lot de sa vigne. Qu’est-ce que je fais des dons que j’ai reçus de Dieu pour aider les autres, les plus démunies de mon Eglise, ma famille, ma société, particulièrement en ce temps de rentrée scolaire en pleine covid-19? Confie-toi en l’Eternel et pratique le bien. Qu’il te soit favorable en tout point de vue et qu’il bénisse la mise en pratique de sa Parole. 

 

Amen !

 

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